The Amazing Spider-Man 2 : le destin d’un héros, c’est le titre du tout nouveau film Marvel sorti au cinéma. Que nous réserve l’homme-araignée au niveau du scénario mais aussi (et surtout) des effets spéciaux ? Retour sur les VFX du récent Spider-Man.
Une nouvelle franchise remise au goût du jour
Les films sous le nom de “The Amazing Spider-Man” sont à différencier de la trilogie de Sam Raimi sorti dans les années 2000, intitulés « Spider-Man ». Le dernier long-métrage mettant en scène l’homme-araignée est sorti le 30 avril 2014, avec encore plus de combats, de sauts vertigineux dans les rues de New York et de méchants à combattre. On retiendra le soin du réalisateur d’adapter fidèlement le comic-book de Spiderman. Gwen Stacy et non Mary-Jane sera la petite amie de notre héros préféré dans ce dernier opus. Comme vilain, on verra Electro, le Bouffon Vert et le Rhino : la ville doit être protégée, et Spider-Man fait face à tous les dangers…
Marc Webb (ça ne s’invente pas) est le réalisateur du film, tandis que Jérôme Chen est le superviseur général des effets visuels. Employé d’ImageWorks (Sony Pictures) il a été au poste de superviseur de l’ensemble du projet. Le studio MPC à Vancouver : ce dernier a couvert la séquence du drame d’Electro à Oscorp. Les autres studios a avoir travaillé sur ce dernier Spider-Man : Blur, Shade VFX, The Third Floor.
New York, Manhattan, Time Square
Pour la séquence impressionnante du combat Electro-Spiderman à Time Square, les producteurs et le réalisateur se sont débrouillés pour avoir droit de tourner une seule nuit dans ce lieu mythique de Manhattan. Pour le reste, ils ont construit un morceau de Time Square en CG. La bataille de la centrale électrique est presque entièrement en CG, et a été la scène la plus difficile de tout le film : 50 artistes ont travaillé dessus ! La scène située dans la tour de l’horloge a demandé aussi du numérique, car les cascades que les personnages réalisaient dans le film étaient beaucoup trop dangereuses pour des personnes réelles. Pour les acteurs, le studio a fait des moulages du visage des acteurs (Emma Stone, Andrew Garfield, Dane Dehaan et Jamie Foxx) pour obtenir tous les détails, et retravaillé la technique de shading et le rendu de la peau. La version CG des cheveux de Gwen étaient assez difficiles à faire. Au niveau des décors, ImageWorks possédait environ une soixantaine de bâtiments : une base d’actifs qui a contribué à réaliser la ville de New York dans le film. Dans la trilogie précédente, il faut savoir que tous les buildings ont été conçus sous RenderMan. Depuis, l’équipe technique de la nouvelle franchise préfère le moteur de rendu Arnold ; par contre, ils ont dû refaire tous les shaders et les textures…
Le previs est une technique de plus en plus utilisée pour les blockbusters à gros budget d’effets spéciaux : il s’agit de la prévisualisation de certaines scènes avec des effets visuels. Cela permet au studio du film de voir en temps réel comment la séquence va être rendue, si la scène est crédible par rapport à l’œil du spectateur, etc. Dans The Amazing Spider-Man 2, les previs ont été beaucoup utilisés, à cause du gain de temps et de la variété de plans à soumettre. Quand le superviseur ou le réalisateur n’a pas d’idée pour telle ou telle scène, le previs aide à avoir plusieurs manières de la concevoir et de choisir la séquence qu’ils préfèrent. La scène de Time Square, ainsi que tous les plans où l’on voit Spidey ont été « prevised ».
Electro & Amazing Spider-Man 2
Le personnage d’Electro, devait se faire avec quelques éclairs et arcs électriques sous la peau, donc à rajouter par-dessus le maquillage pour l’équipe technique. Cependant les équipes du studio ont préféré le côté « foudre dans une tempête » plus difficile à reproduire sur un corps humain. Electro a été difficile à réaliser en partie à cause de ces couches CG. Les inspirations pour Electro ont été nombreuses : la foudre, les arcs Tesla, etc. Les textures des arcs électriques ont été complexes, et sont de la couleur de la mer (à cause des anguilles qui lui donnent ses pouvoirs).
Le costume de Spider-Man a encore été changé (il change à chaque film) : les yeux sont plus gros, le tissu est plus lâche, ce qui a permis de faire de la simulation de tissu intéressante au niveau des plis et des ondulations, ce qui rend le costume beaucoup plus réaliste.
David Schaub, le superviseur de l’animation, explique que la gravité et la physique en général devaient être scrupuleusement respectées afin que le film respecte une certaine crédibilité. Les poses que prend Spidey lorsqu’il s’élance de buildings en buildings viennent essentiellement des comic-books et des illustrations de professionnels : le véritable challenge étant bien sûr de mettre ses poses en mouvement. L’animation des muscles et de la silhouette devait aller de pair avec la lumière qui enrobait toutes les parties du corps de Spider-Man : un défi.
The Amazing Spider-Man 2 est une réussite au niveau de l’histoire, réussissant à donner du punch à une franchise qui s’essouflait, avec 3 nouveaux méchants, une nouvelle copine et de nouvelles méthodes d’effets visuels : pas de doute, Spidey va encore nous en mettre plein la vue !
Sources :
– AWN : Jerome Chen
– CGWires
– FXGuide
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