Un film de science-fiction tiré d’un livre best-seller mondial est sûrement une bonne pioche. Avec Harrison Ford à l’affiche, Digital Domain en principal studio VFX, ça promet d’être phénoménal ! Voici La Stratégie Ender ou « Ender’s Game » en anglais, expliqué aux néophytes.
Technologie de pointe et talent inespéré
Initialement, La Stratégie Ender est un roman de science-fiction de l’auteur Orson Scott Card. Edité en 1985, il ne s’agit pas d’un roman de première jeunesse ; néanmoins, l’histoire, terrible et crédible, nous fait croire que le film, réalisé par Gavin Hood (réalisateur de X-Men Origins : Wolverine), sera d’envergure. Le scénario est le suivant : dans un avenir relativement proche, des extraterrestres appelés les Formics ont attaqué la Terre. L’espèce humaine mène une guerre contre ses envahisseurs. Mazer Rackham (Ben Kingsley), qui est le commandant de la Flotte Internationale, se bat et gagne enfin contre les Formics. Pour éviter toute récidive, le gouvernement en place décide de former des enfants à une école de guerre spatiale, afin de devenir les meilleurs. C’est le Colonel Hyrum Graff (Harrison Ford) qui les dirige. C’est là qu’Ender, signifiant « le dernier » est découvert, un jeune garçon brillant et fin stratège, qui peut être le seul espoir de la galaxie… Il conduira les autres soldats dans une guerre sans merci contre les extraterrestres. Dans l’histoire, l’humanité maîtrise les voyages dans le temps et l’exploration d’autres univers. Ce qui laisse à penser que le film va regorger d’images splendides (matte painting, environnement CG et concept art). Matthew Butler est le superviseur VFX de la Stratégie Ender du studio Digital Domain. Reliance Mediaworks et The Embassy sont les autres studios qui ont travaillé sur ce projet.
Ender au centre de l’attention
Ender est le pilier du film, c’est autour de l’acteur que tout se « jouera » ; omniprésent, le spectateur suivra toute sa vie et ses batailles. Charismatique, parfois cruel et hypersensible, Ender est pris dans un jeu qui est bien plus grand que lui. Le film est autour de la stratégie, de la philosophie militaire, et soulève des questionnements sur l’individualité et la communauté. Le fait de faire des enfants des prodiges militaires à cause (ou grâce à) leur intuition et leur imagination, est novateur. Ender est comme un chef d’orchestre meurtrier, menant ses compagnons à la mort…
Cascades et gravité 0
De l’action en 3D ainsi que le tournage pour des écrans IMAX prouvent que le film a eu un budget, un casting et du matériel suffisant pour réaliser un blockbuster de science-fiction en bonne et due forme. Le début d’une franchise lucrative ? Pour sûr. Mais le réalisateur souhaitait être dans le juste milieu entre une adaptation au mot près et une reconversion de toute l’histoire. Il y a cette phase de conception où l’on aime être fidèle au roman, mais où des technologies dites « futuristes » peuvent être vues comme ridicule à notre époque. Orson Scott Card, l’auteur du livre, a même avoué un jour que la Stratégie Ender était « infilmable » car tout se passe dans la tête d’Ender. Gavin Hood a voulu préserver ce qui, selon lui, en valait la peine, comme l’école de combat, les relations entre les personnages, la salle de bataille (Battle’s room), etc. Cette dernière est particulièrement importante, car il s’agit d’un entraînement spécifique aux élèves de l’école de combat flottent dans les airs. Ces séquences ont valu plusieurs semaines de tournage où le casting s’est retrouvé suspendu pendant des heures ! En effet, la gravité 0 est très difficile à reproduire. Garret Warren a été engagé pour relever ce défi. Il est celui qui a orchestré les cascades sur le tournage d’Avatar. Par ailleurs, un certain nombre d’accessoires utilisés dans le film ont été faits avec des imprimantes 3D… novateur ! Pour ce qui est des environnements, le film est composé essentiellement de paysages arides, désertiques, glacials. On remarquera des similitudes avec les paysages de Thor ou de Riddick par exemple.
Les Formics, une espèce redoutable
Redoutable, et sophistiquée : lorsque nous voyons des extraterrestres au cinéma, ceux-ci sont souvent dépeints comme sans âme, uniquement tournés vers la guerre et la technologie. Les Formics possèdent une culture, un art et une religion particulière, de quoi donner de la profondeur aux ennemis des humains. Le réalisateur Gavin Hood, originaire d’Afrique du Sud, s’est d’ailleurs inspiré des fourmilières géantes de son pays pour réaliser les paysages et les habitations des Formics. Décrits comme « insectoides » ces aliens de l’espace possède une organisation telle que nous la connaissons chez les insectes : l’espèce formique se compose d’une ruche dirigée par des reines. Dès qu’une reine meurt, tous les travailleurs sous son contrôle perdent de leur intelligence et de leur capacité à fonctionner. Les Formics sont donc très bien organisés, féroces, tenaces et par conséquent une grande menace pour les humains.
La Stratégie Ender, un film “infilmable” ou un succès assuré ? On attend de voir le jeu d’acteur du prodige qui fait Ender, ainsi que les figures mythiques comme Harrison Ford ou Ben Kingsley. Les environnements incroyables, les scènes d’action dans l’espace et les batailles intersidérales feront peut-être de la Stratégie Ender un nouveau film culte de la S.F.
Sources :
– ArtofVFX
– It’s Art Mag