Le plus récent film de la catégorie « cinéma spatial » s’appelle Seul sur Mars (ou The Martian dans son titre originel) : il s’agit du dernier film en date de Ridley Scott, qui a voulu adapter le roman du même nom de l’auteur Andy Weir. Space génie, le réalisateur signe une épopée magnifique, entre paysages rocailleux et effets spéciaux spectaculaires.
De la SF réaliste
L’astronaute Mark Watney se réveille. D’entre les morts. Car son équipage est parti sans lui, alors qu’il s’est fait percuté par une antenne lors d’une tempête extrêmement dangereuse. L’équipe n’avait alors qu’un seul choix pour sa survie : le laisser en arrière, sa mort étant quasiment certaine. Le hic ? Mark survit et se retrouve coincé sur Mars, sans personne ni contact direct avec la NASA. Parviendra-t-il a revenir sur Terre ? Ce qui frappe de premier abord dans ce film, c’est le réalisme donné au scènes, aux situations. Une belle performance d’acteur pour Matt Damon, qui joue aux côtés d’acteurs talentueux (Jessica Chastain, Kate Mara, Jeff Daniels, Sean Bean…).
The Wired, en partenariat avec FX Guide, présente une vidéo sur la création de Mars pour le film. Une vidéo passionnante, à voir :
Un tournage ambitieux
Le réalisateur Ridley Scott a fait le tournage en 70 jours seulement, autant dire au pas de charge ! La moitié des journées ont été dédiées à Matt Damon, qui joue le personnage principal. Seul sur Mars a été tourné dans le studio Korda en Hongrie. Parmi les éléments que l’on aperçoit dans le film, certains ont été réalisé « en vrai » comme le vaisseau Hermès, et la base des astronautes. Pour les prises extérieures, les paysages désertiques qui deviendront Mars en post-production appartiennent à la Jordanie, et plus précisément dans le désert de Wadi Rum. Mais l’environnement de Mars a été partiellement recréé dans un hangar : rochers, terre rouge, vapeur, le réalisme du film tient aussi aux éléments réels. La véritable NASA a beaucoup aidé pour les décors, les rovers, et les questions que se posaient l’équipe de réalisation pour le film. Anecdote amusante : les plants de patates que l’on voit dans le film sont réels ! 1200 pommes de terre ont ainsi été cultivées… sur Terre.

Tempête droit devant
La tempête du début du film, celle qui sépare Mark Watney de ses collègues astronautes, a été recrée complètement ! Ridley Scott ne voulait pas utiliser d’effets spéciaux. Pour ce faire, ils ont utilisé des ventilateurs, et beaucoup de poussière… Pour un rendu détonnant ! Le souci a été que les casques et les micros prenaient aussi la poussière ambiante. D’ailleurs, pour ce qui est des casques, les acteurs possédaient une GoPro (comme on peut le voir dans la vidéo) qui filmaient ce qu’ils vivaient. Les costumes des astronautes étaient particulièrement encombrants, avec des plaques en fibre de carbones, de l’acier. Comme le précise Allociné, Matt Damon devait parfois porter plus de 45 kilos sur le dos. Ouch !
Effets spéciaux : compositing, photoréalisme
Le superviseur des effets spéciaux pour The Martian est Richard Stammers. Celui-ci a redoublé d’ingéniosité pour pouvoir réaliser des effets visuels de qualité, tout en tenant compte des délais de production très serrés. Il avait déjà collaboré avec Ridley Scott pour Prometheus. Le studio MPC a été un des studios principaux pour travailler sur le film : et pour l’occasion, a développé un outil spécial de compositing, pour traiter rapidement le ciel bleu de la Jordanie, et le transformer en ciel rouge martien. Le studio Framestore, quant à lui, a capitalisé sur l’expérience du film Gravity pour réaliser les vaisseaux spatiaux et des personnages virtuels photoréalistes. Stammers explique qu’avoir l’environnement « pré-fait » a permis d’utiliser la réalité augmentée (AR) sur les téléphones et tablettes, ce qui permettait à l’équipe de tournage de se rendre compte du rendu final.

Outils utilisés
Le studio The Third Floor a utilisé les solutions techvis et simulcam. L’équipe de production s’est servi d’un Technodolly (voir images) afin de transporter la caméra et réaliser des prises de vues vraiment intéressantes. En plus de techvis, The Third Floor a utilisé la capacité de diffusion vers MotionBuilder et a développé une configuration de Simulcam, de sorte que Ridley Scott et son équipe pouvait voir des extensions CG de la station spatiale pendant le tournage. Maya, Cinema 4D, Nuke, Houdini sont les logiciels parmi les nombreux usités durant le tournage. Pour faciliter le processus de transformation des paysages terrestres à martiens, MPC a développé un algorithme de couleur puissant appelé « Earth to Mars » ou ETM, qui permet de supprimer le bleu du ciel pour mettre un ciel plus approprié au film. De la gradation de la couleur aux réglages des tons et des reflets, cet outil a permis à The Martian d’avoir une belle représentation de Mars à l’écran, l’idéal se basant sur des photographies de la NASA.
L’histoire incroyable, les acteurs et les effets spéciaux : 3 bonnes raisons d’aller voir Seul sur Mars au cinéma !
Sources :
– FX Guide
– Allociné
– Wikipédia
– Art of VFX