Notre première partie sur les robots s’étaient intéressée aux lois d’Asimov, aux premiers robots et aux robots aidant les humains. Dans ce nouvel article, nous voyons de plus près le concept de « vallée dérangeante », les robots de la peur et les créatures mi-robots, mi-humaines. Embarquez pour un voyage au pays de la science-fiction !
Le concept de « Vallée Dérangeante »
La « vallée dérangeante » ou « uncanny valley » est un terme inventé par le roboticien japonais Mashiro Mori. En 1970, ce théoricien part du principe que plus un robot, un androide possède des ressemblances physiques avec un humain, plus ses imperfections nous paraissent horribles. On a observé que certaines personnes se sentaient très mal à l’aise devant un robot avec une peau, un visage très réaliste et des vêtements banals. Plus l’imitation de l’humanité par le robot est parfaite, plus les imperfections de celui-ci nous semblent monstrueuses. Ainsi, les robots qui nous semblent gentils ou accueillants ne nous ressemblent pas car nous les identifions clairement comme étant des robots. Cette théorie n’est pas approuvée par toute la communauté scientifique, loin de là. Dérangeants, fascinants, inquiétants, les robots nous rappellent notre propre humanité, tout en instillant la peur.
Les robots ennemis
Les robots ne sont pas tous ces gentils androïdes prêts à nous servir et à répondre à nos moindres besoins. Parfois, au cinéma et plus particulièrement dans le genre de la science-fiction, ils se rebellent et deviennent les ennemis, brisant de manière radicale les lois d’Asimov sur la robotique. Prenons l’indestructible »T-800″, un cyborg à l’allure terrifiante, incarné par Arnold Swarzenegger. Envoyé par Skynet, une intelligence artificielle, afin de détruire les humains. Un film audacieux qui traite de la guerre entre robots et humains, la saga « Terminator » aura considérablement marqué les esprits. On retiendra également les sentinelles de l’univers Matrix, des robots ressemblants à des animaux sous-marins mécaniques, ayant pour but de traquer les humains. Dans le long-métrage Elysium, les robots sont des gardiens de la haute société, capables du pire quand il s’agit de faire leur travail. Chargés de la sécurité, ils sont redoutables.
Mi-robots, mi-humains
Les réplicants du film mythique « Blade Runner » ressemblent en tout point à des humains, sauf qu’ils sont… artificiels, et programmés par l’homme. Des automates humanoïdes considérés comme des esclaves modernes… Pour repérer un réplicant, on l’identifie à cause de son manque d’empathie ou lorsque leurs yeux brillent quand ils sont troublés. Robocop a fait l’objet d’une réadaptation au cinéma, le premier datait de 1987. L’histoire reste la même : une société corrompue et criminelle, un policier ramené à la vie et transformé en machine de guerre, devenu un robot-policier, Robocop. Guillermo del Toro s’en est donné à coeur joie dans son dernier joujou, Pacific Rim, qui narre la colonisation de la Terre par des Kaijus, d’immenses bêtes sous-marines ressemblant à des lézards. Les humains répliquent en construisant de gigantesques robots pilotés par des humains connectés. Dans tous ces films, on ne distingue pas tout à fait la frontière entre la robotique et l’humanité : les robots ressemblent en tout point à des humains, l’Homme est métamorphosé en machine, ou l’humain contrôle (ou presque) le robot.
Notre dossier sur les robots est à présent terminé, il s’agissait d’un tour d’horizon des cyborgs, androides, machines mécaniques qui peuplent depuis maintenant longtemps nos écrans de cinéma.