Intéressons-nous à une espèce devenue de plus en plus courante au cinéma : le robot. Animation mécanique, dispositif mécatronique plus ou moins évolué, le robot est une figure cinématographique fascinante. Des robots secouristes aux robots terrifiants, faisons le tour de ces étranges créatures humanoïdes, à la fois si proches et si éloignés des simples mortels que nous sommes…
Les trois lois d’Asimov
Avant de dire toute chose concernant les robots, il faut énoncer les 3 lois de la robotique d’Isaac Asimov, un écrivain de science-fiction et qui régissent à peu près toutes les œuvres cinématographiques contenant des robots :
1/ Un robot ne peut porter atteinte à un être humain, ni, restant passif, permettre qu’un être humain soit exposé au danger.
2/ Un robot doit obéir aux ordres que lui donne un être humain, sauf si de tels ordres entrent en conflit avec la Première loi.
3/ Un robot doit protéger son existence tant que cette protection n’entre pas en conflit avec la Première ou la Deuxième loi.
Les premiers robots
Tout le monde connait l’homme de fer blanc du film musical de 1939 « Le Magicien d’Oz » : il s’agit de l’un des trois compagnons de Dorothy, qui souhaite avoir un cœur. On montre déjà le désir du robot d’être comme l’humain : avoir des sentiments, de la chair, etc. « Planète interdite » est un des premiers films de science-fiction en couleur, au format cinémascope. Robby le Robot est un des protagonistes du film de 1956. Connu par son apparence originale, Robby aide le Docteur Morbius et sa fille Altaïra. Le film allemand « Metropolis » de Fritz Lang est un classique du genre, connu également pour son robot aux allures de femme fatale, Maria. Recouverte de bronze, son design est de loin le plus féminin de tous les robots. Son allure a inspiré de nombreux cinéastes par la suite.

Les robots qui aident les humains
On ne peut pas passer à côté des deux robots les plus aimés du cinéma : C-3PO et R2D2. Tous deux sortis de l’imaginaire de Georges Lucas pour la saga Star Wars, on s’intéresse plus particulièrement à C-3PO, un robot à l’allure humaine, un droïde protocolaire fait pour servir les humains en premier lieu. Il s’agit d’un costume avec un réel acteur à l’intérieur. Il sera aussi la touche humoristique tout au long de la saga, de par ses réactions et ses maladresses. Le robot Wall-E est un peu différent : son rôle est de nettoyer la décharge géante qu’est devenue la Terre. Adorable et bourré de bonnes intentions, Wall-E est un des robots « gentils » du cinéma, possédant des qualités humaines. Tiré d’un film d’animation entièrement en images de synthèses, Wall-E a reçu un Golden Globe et un Oscar du Meilleur Film d’Animation. Astro Boy est un personnage intéressant et parcourant le chemin inverse de ses congénères robots : il croit être un humain de chair et de sang, jusqu’à ce qu’il se rende compte qu’il a été créé de toute pièce par un scientifique. Il s’agit d’un robot protecteur, qui aide les habitants de sa ville, Metro City.

Les robots proches des humains
Dans le film « Intelligence Artificielle » ou « A.I », le spectateur se voit projeté dans un monde futuriste où les robots sont soit des esclaves, soit des hors-la-loi. Ils vivent donc avec les humains mais n’ont pas les mêmes droits qu’eux. Spielberg pose la question de l’éthique : un robot, aussi humanisé soit-il, pourrait ou devrait avoir les mêmes droits inaliénables que les hommes ? Les robots d’A.I ressemblent physiquement en tout point aux humains. Dans l’univers du long-métrage « I, Robot », on retrouve également la notion de la conscience de soi, qui se voit à travers le caractère anthropomorphique des robots et leurs valeurs. Les robots, dans ces films, servent un questionnement métaphysique et philosophique dans lequel on replace les robots non pas seulement comme des machines mais comme des autres humains, des alter-egos modifiés et surpuissants. Les machines sont-elles capables de penser ? D’avoir des sentiments ? Tirés des travaux d’Asimov, de Philip K.Dick ou encore d’Alan Turing, ces films appartiennent à une catégorie qu’on peut appeler de la science-fiction intelligente. L’animation de I, Robot a été réalisée par le studio Digital Domain, et tous les robots sont réalisés en 3D, contrairement à plusieurs films de robots qui utilisent des animatroniques ou des acteurs avec des costumes.

Les robots sont des créatures fascinantes, tantôt mystérieuses, tantôt prêtes à aider les humains… Dans la deuxième partie de ce dossier consacré aux cyborgs ou autres droides, retrouvez cette fois les robots destructeurs, le concept de Vallée dérangeante ou les robots mi-humains mi-mécaniques.