
Ce qui fait le succès de Rockstar revient en force pour encore plus de conduite à contre-sens et d’ivresse : le fameux Grand Theft Auto. Le cinquième opus du jeu devenu mythique va à coup sûr ravir tous les fanas de la gamme.Découvrez plus en détail le titre le plus attendu de l’année !
3 personnages, 3 fois plus de possibilités

La grande nouveauté pour GTA 5 ou GTA V (chiffre romain oblige), c’est la jouabilité non pas d’un personnage mais de trois, tous masculins, répondant aux noms de Trevor, Michael et Franklin. Ces 3 criminels tentent de mettre en place des braquages audacieux afin de réaliser leurs désirs, de se sortir d’une situation compliquée ou tout simplement pour le plaisir. Dans la ville du vice, on retrouve ainsi d’anciennes starlettes déchues, des gourous, et d’autres individus peu reluisants qui font toute la personnalité arrogante et innovante de GTA. Franklin, le premier gangster, est à la recherche d’opportunités pour gagner de l’argent ; Michael, un ex-arnaquer professionnel n’a pas eu la retraite qu’il espérait, tandis que Trevor est un maniaque violent qui est dans les ennuis jusqu’au cou. On est bien loin des Sims. Les scénarios des Grand Theft Auto ont toujours été intéressants, mais celui-ci est encore plus poussé, les concepteurs ont voulu renforcer le côté narratif du jeu, pour faire vivre une expérience au joueur, ancrée dans un contexte unique. L’immense clin d’œil à Hollywood est bien là : ville à la fois riche mais pleine de magouilles, pseudo-acteurs essayant de percer, petits malfrats faisant de gros dégâts.
GTA 5, une vraie Rockstar
Les inspirations de GTA sont multiples : les Sopranos, le Parrain ou encore les films de Tarantino, la contre-culture et la liberté de mouvement. Les polémiques se multiplient pour un jeu complètement impoli et loin de l’Amérique puritaine, mais également pour son coût, exorbitant : 265 millions de dollars, un record pour un jeu vidéo, comprenant le développement et le marketing. Les prétentions au sujet des graphismes ne sont pas très élevées pour ce dernier opus, visuellement on n’atteindra pas le niveau de Beyond : Two Souls, The Last of Us ou Bioshock Infinite. Néanmoins, les environnements demeurent agréables et soignés. Les textures, malgré quelques détails que les plus pointilleux remarqueront ici et là, seront bien chargées à n’importe quel moment du jeu, où qu’on puisse atterrir en hélicoptère !
Dan Houser, l’architecte du phénomène et le co-fondateur de Rockstar, a voulu profiter de la nouvelle Haute Définition des jeux vidéo, ainsi le dernier GTA ressemble plus à un jeu next-gen. L’interaction entre les personnages et la qualité des cut-scenes donnent un vrai plus à ce GTA époustouflant de complexité et de réalisme. D’après Dan Houser, Rockstar dispose d’un plateau de mocap (motion capture) que seuls la Weta ou James Cameron peut égaler. Ça promet ! Le moteur du jeu est le Rockstar Advanced Game Engine, crée par l’équipe « RAGE Technology Group » du studio, ce dernier étant une évolution du Angel Game Engine. De très bons progrès ont été réalisés sur ce moteur, notamment sur l’éclairage et le shader. Un autre moteur est utilisé, physique cette fois : Euphoria, qui réalise les animations interactives entre les personnages du jeu. Un moteur comportemental en somme, qui permet une réaction quasi naturelle d’un individu à une chute ou un choc. Ce type de moteur dynamique est accessible sur un simple PC, il devient alors possible pour un jeune étudiant de pouvoir se former à ce type de techniques, déjà bien présentes dans l’industrie du jeu vidéo. Le couple Motion Capture & moteurs dynamiques permettent aux jeux vidéo d’aujourd’hui d’acquérir des actions naturelles et réalistes.

La cité de tous les péchés : Los Santos
L’action se situe à Los Santos, une métropole fictive largement inspirée de Los Angeles :elle est ensoleillée, dangereuse et tentaculaire. La carte, diffusée peu avant sa sortie le 17 septembre, fait encore des émules : on y apprend qu’elle est plus vaste que Red Dead Redemption, GTA San Andreas et GTA IV réunis, soit plus de 100 heures de jeu en perspective. Cela donne le tournis… Ce changement de lieu est expliqué par le souhait de Rockstar de faire vivre au joueur une aventure hors-norme. La map est une véritable aire de jeu pour adultes, et n’est pas seulement composée de rues ou de buildings : les 3 compères pourront visiter à loisir les environs appelés Blaine County. Un petit tour en hélico, une plongée sous-marine ou une randonnée en forêt ? On ne rêve pas, il y a plus d’activités dans GTA V que dans le meilleur Club Med. Le réalisme est de mise : on est obligé de prendre un véhicule afin de s’aventurer dans les terres un peu plus hostiles au niveau faune sauvage qu’à la ville. La théorie du couloir, pour GTA 5, ne fonctionne pas : la liberté est le maître mot de ce jeu. Le gamer s’en donnera à cœur joie car outre les activités « normales » des Grand Theft Auto (filatures, courses, escortes etc.) il pourra s’adonner à des tournois sportifs ! Pour ce qui est de la vie urbaine, certains quartiers font penser à Los Angeles comme « Vinewood » ou « Los Puerta ». Mais des pans entiers de la ville californienne ont été créés de façon très réaliste, comme la plage de Venice, le Sunset Boulevard ou Beverly Hills.

Gameplay multi-tâches
On peut se demander si jouer 3 personnages à la fois ne va pas embrouiller le joueur ou diminuer la qualité du gameplay. La décision, risquée, n’a toutefois pas été pris à la légère : Rockstar ne fait pas les choses à moitié car on a compris que le switch entre les gangsters se met en place de manière fluide et aisée. L’action des autres partenaires peut alors se faire en IA, expliquée par une courte cinématique. Chacun des individus que le joueur incarne possède des compétences propres : normal, car si les trois malfrats avaient le même angle d’attaque ou les mêmes qualités, le trio ne fonctionnerait plus. D’ailleurs celui-ci ne sera pas aussi présent qu’on ne le pense, durant le jeu, on pourra se retrouver à deux ou bien tout seul, les autres continuant leurs vies et leurs petites affaires crapuleuses de leurs côtés. Différentes missions jalonneront l’histoire de façon à vous rapprocher de certaines personnes ou de gagner de l’argent. Grand Theft Auto est également en accord avec son temps : le téléphone portable est de retour avec «l’Ifruit » (cela vous rappelle quelque chose ?) avec plusieurs fonctionnalités et applications utiles. Irman Sarwar, producteur et lead mission designer, explique qu’il se sent un peu comme un tricheur lorsqu’un jeu dénoue de grands moments à base de QTE excessifs. C’est pour cela que dans GTA 5, les fins des instants cruciaux sont entre les mains du joueur, de façon un peu plus « organique » et interactive. Combat rapproché, courses-poursuites à grande vitesse ou business pas très clean, la jouabilité de GTA V semble à première vue immersive et très plaisante.

Les jeux vidéo sont le nouveau moyen d’expression : plus interactifs et immersifs que les films ou les séries, ceux-ci sont rapides, connectés et reflètent mieux la vie des jeunes que d’autres médias culturels. Le point fort de ce GTA V n’étant pas les graphismes, mais bien son scénario complexe et abouti, et surtout sa jouabilité incroyable rattrapent le tir pour nous offrir un jeu, mieux, une expérience devant sa console à la fois instinctive et mémorable.